Comment le scepticisme est devenu un système. La classification de Jules Vuillemin et ses transformations
pp. 91-107
Abstract
Dans un texte inédit de 1979, Jules Vuillemin envoie au philosophe et logicien finnois Georg Henrik von Wright une liste des solutions à l’argument Dominateur. De cette liste, comme de tous les textes de Vuillemin antérieurs aux ouvrages classificatoires des années 1980, le scepticisme est absent. Comment une telle absence peut-elle ne pas passer pour un manque ? La raison est à trouver dans une conception thétique des systèmes philosophiques, qui longtemps accompagna chez Vuillemin la formulation logique des conflits métaphysiques. Ce n’est qu’en renonçant dans les années 1980 à l’outil de démonstration de thèses qu’est la logique modale du premier ordre, au profit d’une analyse des attitudes linguistiques comme langage sous-jacent à sa classification, que Vuillemin put ouvrir au scepticisme les portes de sa classification synthétique, aux côtés des systèmes assertifs ou « thétiques » que sont le réalisme, le conceptualisme, le nominalisme et l’intuitionnisme.
Publication details
Published in:
(2016) Le scepticisme selon Jules Vuillemin. Philosophia Scientiae 20 (3).
Pages: 91-107
DOI: 10.4000/philosophiascientiae.1204
Full citation:
Mélès Baptiste (2016) „Comment le scepticisme est devenu un système. La classification de Jules Vuillemin et ses transformations“. Philosophia Scientiae 20 (3), 91–107.