Phenomenological Reviews

Journal | Volume | Article

124367

Michel Henry et la question du fondement de l’intentionnalité

Claudia Serban

pp. 284-304

Abstract

Si nous avons placé notre examen du traitement théorique que Michel Henry a réservé à l’intentionnalité sous le signe du fondement qu’il cherche à lui assigner, c’est parce que l’une de nos principales ambitions sera de montrer que la critique que le philosophe français fait de ce leitmotiv de la phénoménologie husserlienne ne doit pas être comprise comme une tentative d’expulsion de l’intentionnalité hors du champ des recherches phénoméno­logiques, mais comme une entreprise de fondation. Dans cette perspective, le point de départ de Michel Henry réside dans une question très simple : l’intentionnalité est-elle susceptible de se fonder elle-même, trouve-t-elle son fondement en elle-même ? Ou sinon, quelle est sa condition de possibilité ? Ainsi, plutôt que de se contenter d’une attitude descriptive à l’égard d’un comportement intentionnel qui serait à chaque fois déjà donné, déjà opérant, il s’agit de soumettre l’intentionnalité à un questionnement de type trans­cendantal, pour la reconduire vers ce « qui la rend ultimement possible ».

Publication details

Published in:

Seron Denis, Dewalque Arnaud (2010) Questions d'intentionnalité. Bulletin d'Analyse Phénoménologique 6 (8).

Pages: 284-304

Full citation:

Serban Claudia (2010) „Michel Henry et la question du fondement de l’intentionnalité“. Bulletin d'Analyse Phénoménologique 6 (8), 284–304.